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Airbus teste son taxi autonome Vahana en Californie
2018-01-12
Airbus planche sur un drone taxi électrique sous le nom de code Vahana, une idée actuellement très en vogue envisagée par une vingtaine de sociétés, dont Boeing, Uber ou encore le cofondateur de Google Larry Page. Son projet d'aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux est muni de rotors basculants et se destine à des trajets interurbains. Un prototype est en cours de test aux Etats-Unis.
Il s'appelle Vahana et c'est l'un des projets les plus secrets d'Airbus. C'est dans la plus grande discrétion que le taxi volant de l'avionneur toulousain est arrivé dans le hangar de la zone aéroportuaire de la ville de Pendleton dans l'Oregon, au nord de la Californie. Ce hangar d'une surface de près de 3000 m2 abrite les équipes de A3, le centre d'innovations californien d'Airbus, qui préparent le premier vol de ce taxi électrique et autonome. Vahana a été transféré de Californie par camion avant d'être totalement réassemblé par les techniciens et ingénieurs en charge du projet. L'opération n'a pris que 24h puisque Vahana a justement été conçu pour être facilement démonté et remonté.
L'autre jalon majeur a été l'installation de l'unité de production électrique et les moteurs qui permettront la mise sous tension et ensuite de réaliser le décollage et les vols de la campagne d'essais. Pour surveiller les futurs vols, un semi-remorque a été aménagé en salle de contrôle mobile afin de pouvoir l'installer partout où il sera nécessaire de suivre le taxi volant. Le projet est mené sous la direction de Paul Eremenko, le jeune patron de la technologie recruté dans la Silicon Valley par Tom Enders, le président exéctif d'Airbus.
Vahana est ce que l'on appelle un Aéronef à décollage et atterrissage verticaux (Adav). Le taxi sera propulsé par huit moteurs à hélices entièrement électriques et ne pourra transporter qu'un seul passager ou bien des colis. Les designers d'A3 l'ont conçu pour être le plus petit possible afin de pouvoir atterrir et décoller (à la verticale) d'à peu près n'importe où dans les centres urbains. Car le but est clairement de proposer une solution pour désengorger les métropoles congestionnées par les bouchons. Le client utilisera son smartphone pour commander son taxi volant, un peu à l'image d'Uber actuellement.
S'il ne fait aucun doute que, techniquement, les équipes d'A3 parviendront à faire voler leur taxi volant, l'écueil reste règlementaire. Des groupes de travail avec les autorités de différentes aviations civiles dans le monde sont en cours pour établir les conditions d'insertion de ces nouveaux engins au-dessus de nos têtes. D'autant que le nombre de candidats se bouscule. Ainsi, en février 2017, la société chinoise Ehang s'est associée avec l'autorité des transports de Dubaï pour réaliser le premier décollage d'un petit taxi volant électrique, moins abouti que celui d'Airbus.
Uber, le géant des VTC, s'est quant à lui associé à la NASA pour développer Elevate et le tester dans trois villes: Dubaï, Dallas et Los Angeles avec un objectif: le mettre sur le marché en 2020. La même date que le Vahana d'Airbus. La guerre des taxis volants est bel et bien lancée !